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  • : le blog aquapomu
  • : Mon but est de donner à lire des poèmes personnels, ou d'autres auteurs parfois ; des nouvelles, des notes sur le vocabulaire, la poésie, etc. Il s'agit d'un blog littéraire, en réalité.
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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 17:04

  

   Électrification – Je considère l’utilisation d’un fauteuil roulant électrique comme la naissance d’une blessure, d’une mortification. Ce n’est pas une liberté retrouvée, mais une liberté perdue, abandonnée par obligation. La liberté consiste à pouvoir courir dans un chemin forestier quand on le souhaite ; ou à visiter une exposition spontanément, sans être contraint de préparer sa sortie de quelques heures comme un long voyage. L’électrification de ses déplacements représente une régression, même si celle-ci est nourrie par une nécessité, c’est-à-dire par l’aggravation d’un état de santé vacillant. Il ne s’agit nullement d’un commencement, mais d’une fin qui prend l’apparence d’une abdication de l’organisme, d’une  défaite de l’homme, incapable de soigner les maux dont il est victime, de réparer les outils de sa déambulation, alors que cet Homme, que l’on dit de génie, est très efficace dans la destruction de son niveau social, de son économie, de son environnement, et qu’il est quasi infaillible dans la recherche technologique, les trouvailles informatiques et l’industrie militaire, grâce, dit-on, à son intelligence supérieure. Bref ! l’électrification de ma pseudo autonomie me déplaît au plus haut point. La prétendue avancée que l’on me garantit tient plutôt du recul. La dépendance sera à son paroxysme ; je ne la supporte pas !

Bonne lecture, amis. Étienne.

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commentaires

N
<br /> Cher Etienne,<br /> <br /> <br /> Sachant dans quelle détresse tu te trouves, et compatissant de tout mon coeur à ta souffrance, j'ai cherché au fond de moi quelque chose qui puisse t'aider. Pardonne moi si ces quelques<br /> réflexions sont difficiles à entendre (ou à lire)....<br /> <br /> <br /> Dans le zen, on dit que "ce qui est important n'est pas ce qui arrive, mais ce qu'on fait avec..."<br /> <br /> <br /> En effet, nous ne maitrisons pas, ou peu, ce qui arrive - ce qui nous arrive - mais nous avons pouvoir sur notre esprit... même si ce n'est pas facile ! Et n'est-ce pas de notre esprit que vient<br /> la souffrance la plus douloureuse ?<br /> <br /> <br /> Sogyal Rimpoche, un grand maître tibetain, que j'ai eu la chance de rencontrer il y a peu, dit: "La bonne nouvelle c'est que l'esprit peut être transformé, et si vous savez transformer<br /> l'esprit, toutes les peurs peuvent être dissoutes."<br /> <br /> <br /> Loin de moi la pensée de te blesser davantage, mais cela me semble la seule réponse possible à ta détresse. Il y a des personnes qui peuvent peut-être, si tu le souhaites, t'aider à cela<br /> d'une manière ou d'une autre, car, seul(e), c'est très difficile...<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse,<br /> <br /> <br /> Nin gyo<br />
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É
<br /> <br /> Merci, cher Nin gyo, de ce commentaire intéressant, auquel je fus très sensible. C'est vrai que nous ne maîtrisons guère ce qui arrive ; Je fais des efforts pour maîtriser mon esprit, malgré la<br /> difficulté que cela suppose ; j'y parviens parfois, cependant, et la souffrance s'en trouve atténuée et diminue fortement, parfois même disparaît pour un temps. La poésie, par ce qu'elle a de<br /> surnaturel, m'aide beaucoup à effacer la douleur présente. Elle est efficace. Elle me pousse à la réflexion, à la sagesse, et sa pratique permet un certain repos de l'âme. Je ne me<br /> résouds pas à vivre indéfiniment dans la souffrance, mauvaise compagne, et je lutte de toutes mes forces pour ternir son image en la repoussant au fin fond de sa coquille. Merci de ton<br /> intervention bénéfique. Je t'embrasse. Étienne.   <br /> <br /> <br /> <br />

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