Festif – « … derrière le festif, derrière le sympa, derrière le global, il y a la mort du réel », disait l’acteur Fabrice Lucchini, dans Beaux Arts magazine n° 313, de juillet 2010. Il est vrai que nos concitoyens, dans leur majeure partie, ne pensent qu’aux fins de semaine, à la fête ; ils transforment chaque micro événement en une joyeuse équipée festive. Dès que le vendredi soir arrive, on sent les papilles s’affoler à l’idée de recevoir sur leurs cellules les torches brûlantes de l’alcool.
Le réel meurt depuis longtemps ; nous sommes confrontés aux masses pléthoriques des images virtuelles, des mangas, des films de science-fiction, à la mondialisation forcenée qui transforme tout ce qu’elle touche en argent, lui aussi assez souvent virtuel, par le biais de la spéculation. Alors, quand la réalité s’effrite, les repères disparaissent, nos valeurs, chrétiennes pour ce qui nous concerne, s’affaiblissent ou sombrent elles aussi, et nous errons dans le monde instable sans avoir d’ancre à laquelle nous raccrocher.
À bientôt. Étienne