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  • : le blog aquapomu
  • : Mon but est de donner à lire des poèmes personnels, ou d'autres auteurs parfois ; des nouvelles, des notes sur le vocabulaire, la poésie, etc. Il s'agit d'un blog littéraire, en réalité.
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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 16:34

  

   Hantise – J’ai la hantise de m’exprimer en public ; on me demande rarement de le faire et c’est heureux. Parler en public nécessite d’avoir un certain talent et une maîtrise parfaite de la langue française. Dans ma chambre, je suis imbattable pour tenir un discours ! Je suis un homme d’écriture, avec un talent limité, mais j’écris. J’écris donc je crie et je suis. C’est l’essentiel.

      Bonne journée. Étienne.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 15:10

Voici un autre poème relatif aux effets de la radioactivité, selon ma propre perception du rayonnement. 

 

Nuage actif

 

Alors que je contemplais l'art

d'un ciel parfaitement limpide

sacré par le bleu d'Yves Klein,

l'oiseau noir le transfigura.

 

Vint la radioluminescence

et l'émerveillement complice.

Ce fut un moment extatique

aux semaisons de particules.

 

Des atomes brûlants jouirent,

se jetant les uns sur les autres

et l'air se fit plus nucléaire.

 

Les âmes s'emplirent de fougue

aux auréoles magnifiques,

thanatos tua l'espérance.

 

Je vous souhaite une belle fin de semaine, malgré tout. Espérons que les rayonnements nocifs ne viennent pas à bout de la résistance humaine ! Étienne.

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 14:25

Ce matin m'est venue l'idée d'écrire un petit poème sur une centrale nucléaire ; voilà ce que cela donne.

 

 

 

La mort viendra de l’invisible

 

Dans la centrale nucléaire

des fantômes blancs manquent d’eau.

Le cœur du réacteur s’échauffe

jusqu’à fondre d’amour pour l’homme.

 

On se croirait dans un village

conçu pour fonctionner sur Mars

ou d’autres planètes hostiles.

Tout y est net et propre et pur.

 

Pas un microbe n’est en vue !

Les radiations invisibles,

même mortelles, sont très libres.

 

Elles refusent tous les ordres.

Un champignon-nuage dit :

« Il n’y a plus personne ici ! »

 

 

Je vous souhaite une bonne journée quand même. Étienne.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 14:55

Attitude – J’essaie de garder la bonne mesure entre joie et tristesse. La difficulté réside dans le fait que, en vivant certaines situations, notamment dans le cas de la détérioration de la santé, l’on a tendance à pencher vers la mélancolie. L’écriture me sert de support pour ne pas sombrer dans l’amertume ou l’abattement ; elle prend place sur les deux plateaux de la balance, sensiblement à parts égales, mais elle me fait résister aux sirènes de la morosité. Certains lecteurs pensent que mes poèmes sont tristes ; à y regarder de près, je ne le pense pas ; pour écrire il faut tout de même avoir un certain enthousiasme, une certaine gaieté de la plume.

Bonne journée. Étienne     

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 15:57

De Léon Tolstoï :

Quand je vis la tête se détacher du tronc, et, séparément, tomber dans le panier, je compris, non par la raison, mais par tout mon être, qu’aucune théorie sur la valeur rationnelle de l’ordre existant et du progrès ne pouvait justifier un tel acte. [Écrit dans « Confessions », quelques temps après que Léon Tolstoï eut assisté le 06 avril 1857 à l’aube, en France, à l’exécution capitale d’un certain François Richeux, condamné à mort pour des crimes sordides.]. Ce passage est cité par Vladimir Fédorovski, dans son livre : « Le Roman de Tolstoï ». Je suis tout à fait en accord avec cet aveu.

 

Du même auteur :

La poésie est une flamme qui s’allume dans l’âme d’un homme. Cette flamme brûle, réchauffe et éclaire. Le vrai poète se consume malgré lui, souffre, et brûle les autres. Tout est là !  [Noté dans son «Carnet » le 28 octobre 1870] - Cette citation est aussi extraite du livre de Fédorovski.

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 16:16

  

   Page blanche – N. C. m’écrit : « La panne, le blocage, le spectre hideux de la page blanche. J’écris moins. » Mes yeux et mon cerveau n’ont jamais vraiment été impressionné par la page blanche, sauf peut-être à mes tout débuts. La page blanche me sert de stimulant, dans la mesure où il faut la remplir coûte que coûte. Il suffit parfois qu’un seul mot déclenche le mouvement intellectuel qui permet d’écrire. J’écris, donc je suis. Reste à savoir si le résultat a une quelconque valeur litté-raire. Il ne m’appartient pas d’en juger. En revanche, la main de l’écriture aime de plus en plus quand la page blanche est de dimensions réduites.  

   Poèmes – Beaucoup d’entre eux ont une valeur marchande. Les auteurs les composent à la manière d’une chansonnette afin qu’ils soient lus à tout prix par le plus grand nombre ; ou à partir d’un événement tragique. Ils émouvront ou feront pleurer. Mais, à mon sens, il leur manque l’essentiel : la poésie, le souffle de la création artistique ; il leur manque un peu de philosophie, un peu d’architecture. Ils ne revêtent aucun intérêt littéraire.

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 15:08

   Écrire – Si, au matin, ce que l’on appelle la feuille blanche, m’attire, et si mon état mental se trouve dans de bonnes dispositions pour faire naître du néant un poème de plus, je le sais, je le sens immédiatement. À quoi ? Le premier vers – qui deviendra peut-être par la suite le deuxième, le cinquième ou le dixième – naît à la dimension adéquate, comme par magie, sans même que la nécessité d’y penser ait eu besoin de s’imposer à mon esprit. S’il a une syllabe de trop ou de moins que mon souhait, il est inutile que j’insiste, ce sera le trou noir sur la feuille blanche. Il arrive que je persiste tout de même ; alors, un poème bancal s’installe dans sa vie, se bat pour exister ; il n’est pas forcément sans intérêt mais il ne possédera pas l’énergie nécessaire pour suivre une trajectoire idéale. Je précise que tous mes vers sont mesurés ; le problème ne se pose peut-être pas de la même manière lorsqu’il s’agit de vers sans mesure, que j’ai expérimenté par le passé.       

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 17:43

  

   Amis 1 – Ceux qui restent quand les poltrons et les lâches se sont enfuis devant l’adversité sont très peu nombreux ; en attendant, il faut survivre. Je porte un tuba pour respirer quand je coule un peu.

   Informations – À trop en écouter, nous déprimons facilement, car peu nombreuses sont celles qui incitent à l’enthousiasme. Il faut avoir un solide moral pour rester à flots. Encore une histoire de nombre et d’eau !

   Amis 2 – Peut-être nous rencontrerons-nous davantage dans un autre monde, dans lequel nous ferons la fête parmi les fleurs, les papillons et les danseuses. Mais qu’aurons-nous à nous dire, si tout est parfait ?

   Neige – Il n’a pas neigé depuis plus d’un mois, malgré que ce soit le plein de l’hiver. Le blanc représente pourtant la pureté. Pour l’heure il fait sombre, la grisaille l’emportant sur la blancheur, l’impur sur le pur.

   Différents - Les malades et les vieux demeureront toujours en partie incompris. On ne peut pas comprendre ce que l'on n'est pas encore, ce que l'on ne deviendra pas, peut-être, pour le côté maladie. L’œil de l’esprit perçoit incorrectement ce qui est différent, ceux qui sont différents.

 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 16:03

Tristesse – On me dit assez souvent que mes poèmes sont tristes, qu’ils manquent peut-être de lumière, qu’ils parlent trop de mort, d’abandon et d’immobilité. Soit ! Mais, je ne fais pas exprès de composer mes poèmes dans ce style que l’on considère trop sombre. D’ailleurs, notre monde est-il vraiment gai et lumineux ? Notre époque nous propose-t-elle des images colorées et réjouissantes ? Nous ne sommes pas assis calmement sur un tapis de safran et de violettes, devisant gaiement sur les qualités de la cuisine helvétique ou sur la douceur du climat des îles polynésiennes. Les combats que nous devons mener dans une vie ordinaire sont d’un autre ordre. J’écris selon ce que m’inspirent les événements, le flot des images que l’on nous soumet ou les œuvres artistiques que je vois, bien que je ne me réfère pas nécessairement à tout cela dans l’exercice de l’écriture. Il n’empêche que l’ambiance générale a forcément un impact sur la nature de la poésie que je produis. Dans le fond, mort, abandon et immobilité ne sont pas foncièrement tristes, puisqu’ils sont le reflet de notre réalité quotidienne et de l’incertitude qui la gouverne. 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 14:55

Festif – « … derrière le festif, derrière le sympa, derrière le global, il y a la mort du réel », disait l’acteur Fabrice Lucchini, dans Beaux Arts magazine n° 313, de juillet 2010. Il est vrai que nos concitoyens, dans leur majeure partie, ne pensent qu’aux fins de semaine, à la fête ; ils transforment chaque micro événement en une joyeuse équipée festive. Dès que le vendredi soir arrive, on sent les papilles s’affoler à l’idée de recevoir sur leurs cellules les torches brûlantes de l’alcool.

   Le réel meurt depuis longtemps ; nous sommes confrontés aux masses pléthoriques des images virtuelles, des mangas, des films de science-fiction, à la mondialisation forcenée qui transforme tout ce qu’elle touche en argent, lui aussi assez souvent virtuel, par le biais de la spéculation. Alors, quand la réalité s’effrite, les repères disparaissent, nos valeurs, chrétiennes pour ce qui nous concerne, s’affaiblissent ou sombrent elles aussi, et nous errons dans le monde instable sans avoir d’ancre à laquelle nous raccrocher.  

   À bientôt. Étienne

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