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  • : le blog aquapomu
  • : Mon but est de donner à lire des poèmes personnels, ou d'autres auteurs parfois ; des nouvelles, des notes sur le vocabulaire, la poésie, etc. Il s'agit d'un blog littéraire, en réalité.
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29 octobre 2007 1 29 /10 /octobre /2007 11:11
Quand mes doigts acceptaient encore d’être les petits soldats dociles de ma volonté, au cours de mes lectures je copiais dans de petits carnets des citations, des poèmes, des notes sur la poésie. Lorsqu’un carnet était plein, je m’appliquais même à établir une table des auteurs. Hier, en cherchant tout autre chose, je suis tombé sur un ancien carnet de 180 pages, qui dormait au fond d’un petit placard. Le réveillant pour le feuilleter, je me suis rendu compte que celui-ci est une mine. Je vous livre un passage de l’écrivain Alain Bosquet (1919-1998), relevé dans l’ « Anthologie de la poésie contemporaine ».
 

« Tout poème digne de ce nom porte sa part de mystère. Tout poème digne de ce nom évite la communication directe : son message est occulté ou à plusieurs sens. Tout poème digne de ce nom possède une dimension invisible que le lecteur cherche à deviner ou qu’il assume, dans le ravissement mieux que dans la raison. Plus que jamais, aujourd’hui, le poème exige de conjuguer l’ineffable et le dit, la conscience et le subconscient, l’ivresse et la lucidité. Il rejoint les sortilèges ou les dégoûts de l’autre, sans avoir à obéir à des règles extérieures à sa propre identité, toujours manifeste et toujours irréductible. Il est fait pour accéder aux zones secrètes du lecteur, si celui-ci accepte de n’y voir ni mot d’ordre, ni illustration de quelque vérité étrangère au texte. »


Et voici mon poème :

                 XIV
Marcher, courir, surprendre…
À quoi cela sert-il ?
Et bâtir ? Les frères humains
tracent des chemins neufs
cernés de mille immeubles
qui ne résistent pas au temps.
 
Pourtant, il ne faut arrêter
ni la marche ni les passages.
Car aller plus loin nous délivre
d’un poids indéfini
sous lequel on ploie de douleur
depuis notre première aurore.
 
Bien des souvenirs nous harcèlent.
La diminution de la charge
se produira en progressant
vers ce point lumineux et sobre
qui purifie les âmes.

            [ Un petit tour de l’Homme – 08.2002

 

Bonne semaine, amis lecteurs fidèles. Étienne.

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