179e jour - 2e a - FX Dureux

François-Xavier DUREUX –

La discrétion absolue de certains poètes m’étonne. C’est le cas pour François-Xavier Dureux, qui m’envoie depuis longtemps des poèmes manuscrits sans que j’aie jamais reçu de lui un « vrai » recueil. Pourtant, l’été 2005 – ô surprise ! – « Clairières » m’arriva avec ses quelques cent dix pages entièrement manuscrites. L’ouvrage, distribué parcimonieusement, on peut le penser, regroupait sans doute à l’époque l’essentiel des poèmes de cet auteur, presque totalement absent du monde poétique. Depuis, il a beaucoup écrit. Ses poèmes sont une ouverture sur la lumière ; une fenêtre sur l’écosystème : faune ailée ou flore. Il me plaît d’imaginer que F.-X. Dureux a une pensée poétique assez proche de celles de St-François d’Assise ou de St-Jean de la Croix. Il propose une poésie simple - mais pas simpliste -, une poésie enthousiaste, illuminée ; une poésie d’oiseaux, d’arbres, de fleurs et d’eau. C’est un observateur attentif des scènes champêtres, un lecteur des saisons dans ce qu’elles ont de plus pur. Le poète s’approche de Dieu. Voici un récent poème :

INSOMNIE

Au cœur du silence,

des horloges se répondent.

Je sens que mon cœur

bat encore,

et que je ne dors pas.

Dans la nuit

qui finit,

je n’imagine plus rien !

Seul le givre

se dépose sur les arbres

qui deviennent un rêve,

et j’attends

je ne sais qui,

hanté par les tic-tac

qui marquent le temps

inexorablement.

(09/12/07 – F.-X. Dureux)

Bonne lecture, amis fidèles. Étienne.