Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : le blog aquapomu
  • : Mon but est de donner à lire des poèmes personnels, ou d'autres auteurs parfois ; des nouvelles, des notes sur le vocabulaire, la poésie, etc. Il s'agit d'un blog littéraire, en réalité.
  • Contact

Recherche

Archives

21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 14:25

Nouvelle brève – Coiqu’art 1 – Il envoya son poème à la revue, par simple courriel, comme à l’accoutumée. À chaque fois qu’il remettait son texte, il était accepté sans contestation. Il choisit par hasard un poème qu’il avait déjà utilisé pour l’opération « lettera amorosa ». « Coiqu’art » publia comme d’habitude les vers qu’il avait composés avec le plus grand soin. Le déroulement était toujours le même : relance de la revue, choix, envoi, publication. C’était simple comme un carré et métronomiquement réglé. À la réception, Siel lisait et classait les poèmes méthodiquement, puis les proposait au comité de lecture. Le jour où elle fut intriguée par les deux mots italiens qui chapeautaient le poème et son titre, elle pensa toute la nuit à sa fille Marie, partie par amour vivre en Italie, où elle se maria et procréa. Siel manifesta bien un peu sa désapprobation auprès de sa fille, car la savoir si loin faisait naître en elle une angoisse irrépressible. Son inquiétude resta lettre morte, l’amour ne se commande pas. Lettre et amour étaient bien les mots italiens qui retinrent son attention lorsqu’elle prit connaissance du poème venu de France. Le matin, elle prit la décision d’entrer en contact avec l’auteur ; c’était un 28 janvier, gris et morne, comme tous les 28 janvier de l’hémisphère Nord. Elle lui exprima toute sa joie d’avoir croqué de ses yeux ces deux mots qui brûlaient comme une lanterne dans le silence de sa solitude, mais aussi toute sa tristesse de savoir Marie aux mains d’un amour si lointain. Il y avait une sorte de résignation, dans la confession de Siel. (à suivre)

                III
Parfois, la pensée se dilate
sous l’effet perspicace
des familles de sensations ;
quand elle perd sa nourriture,
vivre et durer ne lui sied plus,
elle se déconstruit.
 
               **
Il faut se tenir droit,
tromper la vigilance
de ceux qui nous épient
et qui portent partout
une interprétation malsaine
de nos mouvements ordinaires.
 
              **
Il avalait une tartine
gorgée de gelée de groseille ;
du sang tapissa son menton.
Il fallut qu’il s’en expliquât.
L’apparence tue sans complexe
notre réalité, dit-il.

            [ Un petit tour de l’Homme – 07.2002 ]

Quel beau temps, aujourd'hui ! Tant mieux. Bonne fin de semaine, amis lecteurs. Étienne.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Articles RÉCents

Pages