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  • : le blog aquapomu
  • : Mon but est de donner à lire des poèmes personnels, ou d'autres auteurs parfois ; des nouvelles, des notes sur le vocabulaire, la poésie, etc. Il s'agit d'un blog littéraire, en réalité.
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24 septembre 2007 1 24 /09 /septembre /2007 14:08
Nouvelle brève – Coiqu’art 2 – Le poème de France évoquait l’amour, celui espéré mais vague, dont on parle mais qui ne s’accomplit jamais. Quoi qu’on en dise, l’amour recèle toujours la gaieté. D’aucuns diront ironiquement que les ruptures sont plutôt tristes, horribles. Bien sûr, qu’elles le sont, mais une rupture, ce n’est plus aimer, c’est parfois même détester. La réponse que Vincent fit à Siel convint parfaitement à celle-ci, à tel point que quelques jours plus tard, elle lui écrivit à nouveau, enthousiasmée. Puis, après quelques semaines, l’encre de leur écriture, qui n’avait plus le temps de sécher, finit par huiler les chauds rouages de la correspondance, laquelle prit assurance, emballement, tutoiement, quotidienneté, clameur amoureuse… Petit à petit, les héros du clavier se remplirent l’esprit du salaire de l’amour et ils en vinrent à espérer des circonstances favorables pour qu’une rencontre eût lieu. Quand deux esprits complices ont un langage commun de lieu, de temps et de fait – la règle des trois unités au théâtre – il est bien rare que les dieux n’exaucent pas les vœux des orants. Ainsi donc intriquant complicité, circonstances, emploi du temps et espérance, s’enquirent-ils de la distance qui les séparait, la réduisant à son plus simple kilométrage de carte géographique. Après des mois d’apprivoisement et de conférences filaires, ils se touchèrent de l’œil, de l’âme, du cœur, du doigt, de la séduction, des lèvres et firent valser les heures de leur horloge astro-nommée amoureuse. Un printemps hors saison naissait sous le regard ébahi de la virgule lunaire. La suite de l’aventure appartenait à Siel et Vincent. « Coiqu’art » avait réussi sa mission : rapprocher et partager. Elle pouvait désormais se fixer d’autres buts de même nature. (Fin)

               IV
Des notions fausses mais habiles
ourlent leur arrogant chemin
selon les couleurs et les formes
qu’elles rencontrent.
C’est ainsi qu’on agite
le bocal des rumeurs.
 
              **
On se défie soi-même
en assurant sans barguigner
qu’on peut vivre au-delà de soi.
Étreindre cette idée
c’est déjà convoiter son but,
se complaire à la vivre.
 
              **
Les feux qui brûlent en soi-même
représentent sans doute
des modèles réduits d’étoiles,
desquelles nous sommes déjà
les poussières pensantes.
La pensée vit de sa chaleur
comme de sa couleur.
         [ Un petit tour de l’Homme – 07.2002 ]

Merci de votre fidélité, amis lecteurs, et bonne semaine. Étienne.

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