Il m'a été impossible, hier, de vous donner à lire quelques lignes. Les circonstances m'en ont empêché et je le regrette, mais me voici ! Parfois, la lassitude s'installe, même chez les esprits les plus aguerris. Bien que je sois particulièrement fatigué, je ne suis pas las, me semble-t-il. Il s'agissait de terminer rapidement un petit cycle de poèmes afin de rendre ma copie. Je ne fus donc pas en mesure d'assurer la permanence ici. Contrairement à ce que les lecteurs pensent d'ordinaire, il faut du temps pour composer un poème : premières notes, brouillon, premières corrections, copie dans les pages d'un carnet, ou sur un autre support, relectures, nouvelles corrections et enfin mise en page, si l'on veut le faire entrer dans la mémoire d'un ordinateur. En ce qui me concerne, tous mes poèmes sans exception sont recopiés sur des carnets, depuis mon entrée en poésie. Plusieurs carnets du début de mon noble et beau « métier » ont été détruits, soit environ huit cents poèmes (je les numérotais, et je sais donc exactement combien sont partis en fumée). Vu le temps qu'il m'a fallu pour terminer le cycle dont je vous parlais plus haut, je n'ai donc pas été en mesure de bloguer !
ET LA VIE CONTINUA
Le soleil se noya
dans la cuve des ombres.
Nous marchions lentement vers lui
au moment où il disparut.
Il se fit un calme étonnant
et nous pensâmes que la mort
devait être ce feu plaintif
qui, à la fin de son ouvrage,
plonge en l'obscurité,
elle, officiant dans le silence.
Mon accompagnatrice
de sa main serra fort la mienne
différemment d'à l'ordinaire.
La vie n'avait donc pas cessé.
[ États de conscience 2 ]
Bonne lecture et bon dimanche, amis ! Étienne.