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  • : le blog aquapomu
  • : Mon but est de donner à lire des poèmes personnels, ou d'autres auteurs parfois ; des nouvelles, des notes sur le vocabulaire, la poésie, etc. Il s'agit d'un blog littéraire, en réalité.
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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 10:25

   NOUVELLE BRÈVE - DÎNER - À 27 ans, Côme est un grand et beau gaillard courageux, travailleur. Il exerce son talent chez un fabricant de pièces métalliques. Annie, sa compagne, 31 ans, est tout aussi grande, belle et travailleuse que lui. Elle occupe un poste intéressant dans une banque. Ce soir là, un mercredi, ils passaient chez les parents de Côme, qui recevaient à dîner des amis alsaciens. Ils furent conviés à partager le repas, ce qu'ils acceptèrent avec joie. La conversation emprunta des voies diverses, comme toujours dans ces cas-là ; on parla de tout et de rien, de la pluie, des réformes gouvernementales, etc. Bref ! l'ambiance était joyeuse, mais sans excès. On engagea la conversation sur le travail et tout ce qui y est lié : heures, assiduité, etc. On fit de petites haltes dans plusieurs secteurs : industrie, commerce ; puis on en vint aux banques. À ce moment-là, Côme lança : « Dans les banques, ils se branlent tous les couilles toute la journée ! » Alors, le froid s'installa du côté d'Annie qui travaillait justement dans cette branche, et dont l'amour-propre fut blessé par le propos de son compagnon. Elle lui fit remarquer que les termes qu'il employait étaient désobligeants à son égard, violents ; qu'elle en prenait ombrage ; et que son travail comme celui de ses collègues n'était pas simple, qu'ils étaient soumis à d'énormes pressions exercées par les chefs, les actionnaires, les clients. Mais Côme se fichait de sa protestation et confirma ironiquement son opinion. Par son langage brutal et grossier, Côme, dont la méchanceté n'est pourtant pas la qualité première, semble prendre un malin plaisir à ouvrir de petites plaies dans le coeur d'autrui, mais aussi dans le coeur de celle qu'il aime. Sans doute ne se rend-il pas compte que le creusement de ces plaies finit par provoquer une grande déchirure. Dans la plus parfaite inconscience, les hommes détruisent par petites touches tranchantes ce qu'ils ont construit, y compris dans le domaine de l'amour. Ils allument des incendies, ensuite ils pleurent pour tenter de les éteindre. Trop tard !  

L’ON S’ÉPREND DES FUTILITÉS

La sagesse vacille.

Des babioles trop bariolées

prennent l’importance des cimes ;

leur « art » s’amplifie immodestement

dans des cerveaux spongieux

où les images étonnées

soumettent leur écume

au feu spécieux de l’éblouissement.

Et la torture vient plus tard

quand on se lasse de l’éclat

des duperies renouvelées.

               [ Touches et nuances ]

   Le ciel est toujours gris. La pluie casse l'ambiance de l'été, qui se prend pour l'automne. Bonne fin de semaine, amis lecteurs. Étienne.

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