NOTES – La semaine passée, il m’a été impossible de bloguer, une amie poète québécoise qui passait par-ici manifestant le désir de s’arrêter quelques jours dans notre campagne. Ainsi ai-je bénéficié de quelques jours de repos et d’un changement radical d’emploi du temps, grâce à cette présence. Il est nécessaire de préserver un peu l’enthousiasme qui nous anime afin que le travail ne le flétrisse pas. J’ai donc changé de « métier » un moment, devenant ami à temps plein. Nous avons parlé d’art et de poésie, mon amie et moi, à notre modeste place, et sommes arrivés à la conclusion qu’il n’est pas utile d’en discuter indéfiniment, car nous ne nous accorderons jamais, les uns et les autres, sur une définition universelle de l’art, sur les arguments qui fondent son utilité ou sur ceux qui attestent de son inutilité. La poésie, par exemple, semble d’abord embrasser le néant, mais en vérité, elle travaille pour l’élévation de l’esprit. Est-ce suffisant pour faire d’elle une valeur incontestable et incontestée de l’universalité ? Sûrement pas ! Surtout qu’en ce début de siècle, nous constatons plus précisément « l’élévation » des profits plutôt que le nombre des lecteurs de poésie. Je ne pense pas que la situation s’inverse de sitôt !
[ Un petit tour de l’homme – 07.2002 ]
Me revoilà ! J'espère que je vous ai manqué et que vous êtes heureux de me retrouver, amis lecteurs. Étienne.