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  • : le blog aquapomu
  • : Mon but est de donner à lire des poèmes personnels, ou d'autres auteurs parfois ; des nouvelles, des notes sur le vocabulaire, la poésie, etc. Il s'agit d'un blog littéraire, en réalité.
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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 14:28

   Il y a déjà quatre vingts jours que je tente de vous nourrir un peu de ma modeste prose et de mes poèmes ; c'est un peu comme mon tour du monde en quatre vingts jours, façon Jules Verne... mais immobile ! Vous ai-je fatigués, avec ce que vous avez parfois considéré comme des remontrances ou des leçons ? J'essaie de vous dire ce que je pense, ce que je ressens, ce que je crois bon pour la poésie et pour la langue française. J'essaie de vous faire partager ma pensée, en tout bien tout honneur. Pour vous remercier d'avoir été fidèles, je vous joins une petite aquarelle et vous demande de réfléchir à la signification du partage, tel que ce blogue permet de « l''organiser ».

 

Bouquet. 1981.

FRÈRES HUMAINS

Il s'observe dans l'art

d'un voisin bienveillant

ou d'un passant hautain.

C'est ainsi qu'il devine

à quel animal il ressemble.

Chez eux, il reconnaît ses gestes,

sa vêture et sa forme unique,

ses tics, ses travers et ses doutes.

Amibes scélérates

qui n'ont pas leur pareil pour fuir !

De se voir ainsi chez les autres

lui confirme que tous les hommes

sont vraiment frères.

                 [ États de conscience 2 ]

   Difficile, de tenir le coup tant de temps, sans défaillir ! Amicalement, Étienne.   

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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 10:28

   Il reste à peine un mois de printemps. Aussi ai-je décidé aujourd'hui de profiter de lui, puisqu'il fait très beau, et de m'abstenir du rôle de rebelle que je joue parfois. Donc, les lèvres du ciel ont de nouveau ce bleu qui leur va si bien ; l'éblouissante assiette solaire est au plus haut (presque ! ) de sa trajectoire ; le potager et le jardin floral ont bien été arrosés par les pluies de la semaine passée, et les feuillages de tout ce joli monde botanique ont des langues bien vertes. Quant aux fleurs, elles sont sublimes, et la variété de leurs tons fait des parterres qu'elles composent un tableau à la Claude Monet. Bref ! la luxuriance de tout cela n'a d'égale que les somptueuses toiles que peint parfois notre imagination. Étrangement, cette débauche de couleur ne m'incite nullement à écrire. Je pense que l'élan imprimé par la volonté est étranglé par la richesse de la palette. Il faut parfois être pauvre dans son esprit, à un moment donné, pour trouver les ressources nécessaires à l'écriture.

UNE ANCIENNE IMAGE

Notre effigie vient des profondeurs noires.

Elle s'affine en vieillissant,

non pas à cause des miroirs

mais du mûrissement de l'âme.

- Il faut essayer de le croire !

car on ne gagne rien

à vivre une désillusion -

Il fait beau dans le ciel étrange,

le coeur des oiseaux y bat fort,

mais rien ne dit que notre image

s'y établisse en s'élevant

plus mûre qu'au sol où elle erre

guenillée de défauts.

              [ États de conscience 2 ]

   Bonne lecture, et belle fin de printemps ! Étienne.

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 15:35

   Comme au sein des sphères du pouvoir, que j'évoquais hier, les gesticulations dans la sphère poétique ne s'imposent pas non plus ; le contraire est même préférable. À quoi bon gesticuler à qui mieux mieux, organiser des tapages diurnes et nocturnes, vociférer dans ce que l'on appelait des « gueuloirs poétiques » ? La création, qu'elle soit poétique, picturale ou d'autre nature, se fait dans le silence, sauf pour la musique qui nécessite l'utilisation d'un instrument, naturellement, ou pour le cinéma, puiqu'on le dit septième art, je crois. Mais il s'agit là de bruit utile ! Les poètes qui courent dans tous les sens en dressant des écrans de fumée, en brandissant des carnets de brumes ou en mastiquant leurs mots sur les places publiques, ne répondent pas au but que se fixe la poésie, à savoir créer pour partager, pour s'élever, pour suggérer, pour diffuser sa pensée, etc., c'est-à-dire : créer pour se créer, en quelque sorte. Faire du bruit pour rien ne signifie pas que les réunions de poètes, les conférences, les lectures en public, etc., soient inutiles !

ENVELOPPÉS DU VIDE

Le vide étanche qui nous cerne

- le presque vide, en somme ! -

ne fait pas son travail pour rien.

Il tente de dresser

une protection rapprochée

des sujets qu'il régente.

Car si d'autres sphères logeuses

nous tenaient compagnie,

nous ne manquerions pas

à la moindre occasion

d'entrer en conflits avec elles.

Tandis que là, seuls, isolés,

nous nous massacrons entre nous.

                         [ États de conscience 2 ]

   Merci aux amis présents de me lire courageusement ! Amitiés. Étienne.

  

 

 

     

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 15:36

   On s'agite beaucoup, dans les hautes sphères du pouvoir ; les gesticulations médiatiques sont à leur comble et l'on n'oublie jamais de convoquer la presse, la télévision et tous ceux qui sont aptes à rendre compte de l'énorme capacité de travail qu'ont ces sur-hommes. Mais tracer des lignes de fumée dans toutes les directions, sur l'ensemble du territoire français ne veut pas dire travail et réalisations. Faire du bruit, beaucoup de bruit, ne produit que du bruit, jusqu'à preuve du contraire. Quand je travaille, je le fais dans le silence, sans caméras et sans la presse. Attendons un peu la suite des événements. Si, d'ici quelques mois, ce bruit assourdissant se mue en harmonie, en miel, en provisions pour l'hiver, alors là, je dirai bravo. Mais pour l'instant, je dis comme Alfred de Musset : « Beaucoup de bruit pour rien » !

L'ATOME DE SA VOIE !

Il se peut que le vent succombe,

que la paix prenne le pouvoir.

Mais pour l'heure on mesure en vain

l'épaisseur des brouillards ;

pour voir il nous faut des éclairs.

Chaque jour, on revient de loin -

on pourrait bien y retourner

tant ce qui se termine

n'est jamais achevé.

Ô esprits scélérats !

vous n'avez pas compris encore

que le bien le plus cher

c'est notre assemblage d'atomes.

L'infiniment petit gouverne.

                     [ États de conscience 2 ]

   Voilà ! Encore une journée qui est en voie de disparition. Amitiés. Étienne.

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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 16:09

   Notre quotidien publie aujourd'hui un articulet titré : « Polanski se rebelle ». Roman Polanski s'est en effet rebellé, en français, lors d'une conférence de presse au festival de Cannes, en présence d'une trentaine d'autres cinéastes. Il jugeait les questions des journalistes « pauvres » et il les accusait de ne « plus s'intéresser au cinéma ». Il disait que c'était une occasion unique et rare d'avoir une telle assemblée de metteurs en scène importants faisant face au public de critiques, mais que devant des questions tellement pauvres, il était préférable de partir... Il s'est donc levé et il est parti ! « Je crains vraiment que c'est l'ordinateur qui vous a abaissés à ce niveau... vous transférez une information que vous obtenez avec votre souris, sur le papier que vous allez donner à la rédaction, et c'est pour ça que vous savez si peu de nous tous. Alors franchement, allons bouffer ! », avait-t-il lancé. Cela traduit bien l'abêtissement général, notamment celui des élites. Beaucoup de gens le ressentent, et je n'arrête pas de le dénoncer, depuis mon modeste strapontin !

BRIN DE BALADE

La voie Sienne avance et commente

son sol accidenté.

Le silence, érodé, fuyant,

se fait de plus en plus discret ;

et la terre qui m'a vu naître

s'encombre de futilités.

Heureusement que dans l'herbage

la rosée diamantaire

se gorge de l'aurore

et que des oiseaux insouciants

font des roulades au soleil.

Tout ne serait-il pas ruiné

dans cette Picardie pleureuse ?

                       [ États de conscience 2 ]

   J'essaie toujours de dire le plus proprement et bellement possible ce que je veux exprimer. Je souhaite y parvenir. Bonne lecture, amis. Étienne.  

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 10:08

   Hier soir, l'actrice Juliette Binoche disait à la télévision qu'en art il fallait prendre des risques, si l'on n'en prend pas, il n'y a pas d'art. Sans doute est-ce vrai. Il faut tenter, oser, provoquer, créer, se renouveler. Mais avouons que les risques pris par les artistes, qu'ils soient peintres, poètes ou acteurs, sont tout de même mesurés. Car celui des artistes qui dépasse les limites de la décence, de la raison, de la courtoisie, par exemple, est de suite mis au ban de la société, rejeté, vilipendé. Dans un certain nombre de cas, l'oeuvre est ensuite reconnue et rejoint le panthéon de la création artistique, comme les « Fleurs du Mal », de Baudelaire. D'ailleurs, les oeuvres qui entrent en célébrité sont d'excellente qualité et n'auraient jamais dues être exclues des catalogues. En poésie, je me demande ce que peut bien vouloir dire « prendre des risques ». Si cela signifie utiliser un langage incompréhensible ou injurieux ou ordurier, comme on en voit fréquemment, est-ce vraiment servir l'art ? En vérité, dès qu'ils écrivent, les poètes prennent le grand risque de n'être point lus !

LE BRUIT DE L'ABSURDE

Il s'est perdu, la bouche ouverte,

dans les labyrinthes des hommes

et personne dans ces murs sombres

à qui demander son chemin.

Un nombre infini de machines

tient en otage son esprit ;

c'est son infirmité nouvelle,

son esclavage volontaire.

Il ne reconnaît plus les piafs,

les pinsons et les tourterelles.

Il abdique le pouvoir noble

qu'il possédait d'entendre bruire

la ruche de ses émotions.

Il n'entend plus dorénavant

que la cacophonie absurde

des cliquetis de la ferraille.

Demain le sel salera mieux !

                [ États de conscience 2 ]

   À bientôt, amis lecteurs, et bon dimanche. Étienne.  

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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 16:11

   Chaque être humain se fait une vision personnelle du monde qu'il doit conquérir dans l'état où il l'imagine, au cours de campagnes (non militaires ! ) semées d'embûches, d'incertitudes, de luttes parfois fratricides et de disparitions. Aussi rencontre-t-il, au cours de son ascension, un grand nombre de désillusions, car il ne reçoit pas en mains les clefs du royaume dont il traçait un plan précis. Souvent désabusé, si l'ascension s'avère plus difficile que prévue, il rebrousse chemin, et se perd dans des lieux glauques. Et il dresse le rien contre le tout ; il refuse de se battre ; il est pris dans le vortex de sa déchéance ; il clame la perte de sa dignité ; il palpe sa faiblesse ; il renonce au peuplement de son espace, et entre dans son désert mental.  Puis il ne comprend plus rien, ne sait plus rien de la grandeur de l'homme. Chaque jour il fume sa dernière cigarette...

LE TEMPS ENTRE DANS L'HISTOIRE

La venue du temps insouciant

fut pour tous un bonheur ;

enfin l'on pouvait mesurer

ce qui n'a ni début ni fin.

Puis l'on donna fonction

à ce point où l'on se situe

et à partir duquel

s'organisent les siècles.

Depuis lors les herbes, les bancs,

les sucriers, les scolopendres

bénéficient de la durée.

Et l'Homme donne un sens

à ses erreurs, qui prennent date.

                      [ États de conscience 2 ]

   Je vous souhaite beaucoup de joie, beaucoup de lecture et beaucoup d'amis ! Étienne.

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18 mai 2007 5 18 /05 /mai /2007 15:17

   Rien à faire : la fatigue refuse de s'endormir et se moque de moi. Rien à dire : personne à qui parler de la poésie qui me passionne ! C'est pourquoi j'emploie souvent ce moyen pour en parler, mal, sans doute, mais en parler tout de même. Il convient aussi de parler de peinture, et d'art en général. Agnès Rouzier écrit à ce sujet : « Peut-être que toute œuvre d’art est ce dont justement on ne peut rien dire, ni utile, ni inutile, ni belle, ni laide. » Pourtant, j'ai tendance à m'exprimer, quand une oeuvre d'art s'offre à mes yeux. J'essaie de ne pas lui trouver les défauts que d'aucuns lui attribuent, mais au contraire de tirer partie des qualités qu'elle affirme, selon moi. Toute oeuvre recèle quelque qualité, encore faut-il en saisir l'essence, ce qui n'est pas aussi facile que cela en a l'air. Je me trouvais un jour devant une assez grande reproduction de Paul Cézanne, une nature morte avec des pommes, des oignons je crois et divers objets. Son titre m'échappe. Le tableau trônait dans la galerie d'un peintre professionnel dont le style ne me plaisait guère. Le peintre me dit : « Dans Cézanne, tout est en déséquilibre permanent ; il n'y a rien qui tienne debout ; on croirait que l'on va ramasser à nos pieds les objets qui composent le tableau. ». Je ne me souviens plus exactement de ma réponse. Aujourd'hui je répondrai : peut-être que rien ne tient debout chez Cézanne, mais quelle puissance et quelle beauté dans l'exécution !

EN PROMENADE

C’est un chemin comme mille autres

avec des savanes d’insectes

et le bout des champs à ses rives.

Et là, des philosophes

de première magnitude offrent

aux constellations leur victoire :

ils ont bâti un nouveau monde

d’où tout enfer sera banni.

Pourvu que le dard d’une guêpe

ou les ailes d’un papillon

ne change pas l’art établi !

                 [ États de conscience 2 ] 

 Bonne (petite) lecture, amis. Étienne

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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 09:00

   Une chanteuse, franco-italienne je crois, s'exprimait dernièrement sur les raisons de son interprétation en anglais des chansons de son dernier disque. Elle disait que la langue anglaise représentait la langue de la chanson plus que tout autre au monde. Quelle ineptie ! Je ne dis pas cela dans le but de dénier à l'anglais ses qualités mélodiques. Mais avouez qu'entendre une pareille sottise est désarmant. En effet. Depuis que l'Homme est homme, sans doute chante-t-il. Il a donc chanté dans toutes les langues qui étaient parlées dans la Préhistoire, et qui ont aujourd'hui disparu. Il a chanté aussi dans l'Antiquité, en grec, en romain, en gaulois en celte, en hindi, en hébreu, en araméen, en chinois, que sais-je encore. Au Moyen âge, il a chanté dans d'autres langues, comme à la Renaissance, etc. Je ne vois donc pas pourquoi, soudainement, d'aucuns pensent que l'anglais est la seule langue capable de traduire les sentiments véhiculés par les chansons, car cette chanteuse n'est pas la seule, aujourd'hui à penser de telle sorte.

NOTRE FUTURE APNÉE

Nous sommes conviés à nouveau

à la grande immersion.

Le carton cependant

ne précise rien des projets

du sachem organisateur,

de sorte que nous ignorons

à quel bain nous serons soumis.

Déjà nous touchons le ciel proche,

ivres de nos déchetteries.

Nous nous agenouillons

devant le Cosmos qui s’apprête

à constater notre implosion

et qui immergera nos cendres.

                [ États de conscience 2 ]  

   Je vous souhaite une excellente réflexion ! Bonne lecture, amis. Étienne.

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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 08:57

   Il arrive que l'on dise : "La vie sans fards". Or, j'aime écrire : "La vie sans phare" à ceux dont l'ordinaire des jours ne montre aucun éclat. Il est difficile de concevoir notre vie sans éclairage, sans lumière dans l'esprit, sans au moins une petite lampe spirituelle qui brillerait dans l'ombre de la matière encéphalique. Pourtant, d'aucuns avancent à tâtons, sans aucune conscience de la possibilité qu'ils ont d'élever leur âme par la pratique soit d'un art, soit d'une activité enrichissante, ou par une saine gymnastique de l'esprit. Le simple fait de cheminer en plaine ou dans des sentiers forestiers, par exemple, donne à voir une multitude de fragments d'espace et de lieux, qui permettent à l'esprit de s'équilibrer, d'acquérir une sorte de souffle salvateur, et par-là même de s'enrichir, et aussi de s'oxygéner, d'ailleurs. Ou encore, le simple fait de se nettoyer l'esprit par l'exercice de la pensée oblige celui qui s'y astreint à rompre avec la monotonie. On a trop tendance à nourrir son existence de séries étasuniennes, de petites choses sans importance et d'inquiétudes infondées qui finissent par briser l'élan naturel de l'esprit vers la lumière.

L'OEIL EN CONNAÎT UN RAYON

L'oeil ressemble au soleil ;

Platon le disait ; moi aussi !

Ils ont un rayonnement même,

la culture de la lumière

et le souci des ombres.

Je suis soumis à mes visions

qui me torturent comme un astre,

comme un soleil fait oeil

et qui jetterait son regard

dans le fouillis de ma conscience.

Ah ! la nuit seule est salvatrice,

parce que nous en revenons.

                [ États de conscience 2 ]

   À bientôt, chers amis lecteurs. Étienne.

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